Une chanson pour l’oiseau

Loïc Boyer

Paru initialement en 1938 au sein d’un recueil de Margaret Wise Brown, Une chanson pour l’oiseau n’a été publié sous forme d’album illustré par Remy Charlip qu’en 1958.
Est-ce parce qu’ils sont tous deux enfants de Brooklyn que leurs œuvres ont fini par se croiser ?
Malgré la vingtaine d’années qui les séparent, ils possèdent en effet bien des choses en commun, dont une certaine indépendance d’esprit et un mépris des conventions qui les ont placés à l’avant-garde de leurs contemporains.

Et même si l’auteur est décédé depuis six ans quand paraît la version illustrée de Remy Charlip, on retrouve chez ces deux insatiables créateurs le souhait de s’adresser aux enfants en évacuant tout superflu — une façon singulière d’aller droit au cœur de leur public.

Si Margaret Wise Brown était avant tout une femme de lettres quand Remy Charlip était un saltimbanque, à la fois danseur, chorégraphe, illustrateur et auteur, Ils choisirent très tôt un même geste de partage en direction des jeunes générations ; à l’école expérimentale de Bank Street pour elle, au sein de la troupe des Paper Bag Players pour lui, à New York toujours.

Alors, quand on retrouve dans ce livre justesse, précision et légèreté dans la manière de s’adresser aux jeunes sur un sujet qui met plus d’un adulte en difficulté, on se dit que cette rencontre est un cadeau pour l’enfance.

Ce livre a fait partie de la sélection 1959 des 50 Books of the Year de l’American Institute of Graphic Arts.
Retrouvez la critique qu’en a fait Sophie Van der Linden sur son blog: www.svdl.fr

Une chanson pour l’oiseau

Une chanson pour l’oiseau

Une chanson pour l’oiseau

Une chanson pour l’oiseau